Choisissez vos combats au travail pour être plus efficace et plus heureux
Pour ceux qui ont l’habitude de me lire, vous savez que votre cerveau dispose de 2 systèmes de pensée, mis en exergue par Daniel Kahneman.
Le système de pensée rapide qui est un intuitif.
Le système de pensée lente qui est réfléchi.
Parce que votre cerveau ne pèse que 2 % de votre masse corporelle et qu’il consomme 20 % de votre énergie, votre cerveau est économique en énergie. Il fonctionne donc à 95 % du temps en « mode économie d’énergie ». Ce mode correspond au système de pensée rapide. C’est ce système qui vous permet de marcher sans y réfléchir, de faire la cuisine pendant que vous discutez avec votre conjoint ou de courir et d’écouter un podcast en même temps.
Ce système est particulièrement adapté à des actions simples et routinières.
Toutefois, votre cerveau est un peu fainéant. Attention, je n’accuse pas particulièrement votre cerveau ! Le mien également et tous les cerveaux humaines préfèrent utiliser le système de pensée rapide et doit se forcer pour mettre en marche le système de pensée lente.
Vous fonctionnez donc majoritairement en mode de pilotage automatique.
Et c’est très bien comme cela, car sinon vous seriez épuisé !
Toutefois, vous devez être en capacité de mettre en marche votre système de pensée réfléchi, lorsque cela est nécessaire, même si votre fainéant de cerveau ne le fait pas naturellement.
C’est le cas lorsque vous avez des décisions à prendre qui ont un impact sur votre bien-être.
Prenons un exemple : si vous partez 5 minutes plus tôt de votre travail le soir, cela vous permettrait d’être moins stressé pour prendre votre transport en commun ou de foncer dans votre voiture. Néanmoins, vous partez déjà assez tôt par rapport à certains de vos collègues. Il est important qu’ils ne vous prennent pas pour un tire-au-flanc. Et que penserait votre chef si vous vous permettiez de partir aussi tôt ?
Au final, chaque soir, vous peinez à partir à l’heure. Vous partez frustré et stressé pour rattraper le temps.
Si vous vous obligez à passer en mode réfléchi, vous allez analyser rationnellement la situation : partir 5 minutes plus tôt ne pose pas de problème majeur, ni sur votre image et encore moins sur la quantité et la qualité de votre travail.
Voici un autre exemple tournant autour du même thème où le passage en mode réfléchi va avoir une incidence remarquable sur la pertinence de vos décisions.
Vous pestez au moins 1 fois par semaine car votre transport rencontre des problèmes (bouchon intempestif ou transport en commun en retard). Vous arrivez donc à vos rendez-vous (comme aller chercher votre enfant) avec 10 minutes de retard. Par ailleurs, cela vous stresse pendant tout le trajet, ce n’est pas du tout agréable.
En passant en mode réfléchi, vous allez repérer les éléments sur lesquels vous avez un choix possible et ceux qu’il est impossible de maîtriser. S’il est impossible de les maîtriser, vous n’avez donc pas de choix possible.
Vous devez alors vous concentrer sur les éléments sur lesquels vous pouvez avoir un certain degré de maîtrise en laissant les éléments que vous ne pouvez pas contrôler.
Par exemple, vous avez le choix de partir 10 minutes plus tôt de votre travail, ce n’est peut-être pas simple, mais vous avez le choix de le faire. Alors que vous ne contrôlez pas les incidents que vous allez rencontrer sur votre trajet pour rentrer chez vous. Vous devez donc les accepter sans développer de pensées négatives, qui ne vont pas changer la situation, mais qui vont provoquer chez vous des sentiments désagréables.
Focalisez-vous donc sur les éléments sur lesquels vous avez le contrôle et laissez de côté les facteurs exogènes, sur lesquels vous n’avez pas le contrôle. Vous devez même les accepter.
Alors je sais que vous vous dites que c’est facile à dire, mais moins facile à faire. Et c’est tout à fait vrai. C’est pour cela que vous avez besoin de certaines techniques pour cela.
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Pour terminer, je vous cite la célèbre phrase de Steve Jobs qui illustre cela : « Ce que vous décidez de ne pas faire est tout aussi important que ce que vous décidez de faire. »
Qu’en pensez-vous ? Je vous laisse méditer dessus…