Les conséquences d’un burn-out sur le cerveau

Après un burnout, l’un des effets les plus prégnants dont parle la neuroscientifique Amy Arnsten, de l’université de Yale, est la diminution de la matière grise du cortex préfrontal qui sert normalement à «agir de manière appropriée, [..] à prendre des décisions complexes et à être capable de raisonner de manière synthétique et réfléchie.» En endommageant cette zone du cerveau, le burnout peut mener à des problèmes d’attention et de mémoire, rendant plus difficile l’apprentissage de nouvelles tâches.

Le burnout pourrait aussi accroître la taille de l’amygdale, une partie du cerveau responsable de la réponse «combat-fuite», «c’est la double peine, explique Armsten, le cortex préfrontal est plus faible, plus primitif et les circuits responsables des réponses émotionnelles comme la peur sont renforcés.» Cela peut donc créer une augmentation de la paranoïa.

La bonne nouvelle ?

Le chemin inverse est possible. Plusieurs études abondent en ce sens. Les thérapies comportementales et cognitives (ou TCC) pourraient aider à retrouver son cerveau d’avant le burnout.

En plus de la fatigue, le burnout est souvent accompagné de perte de sens au travail, d’un sentiment d’être inefficace ou d’aliénation. Pour faire face à cela, le repos ne suffit pas car il peut accentuer l’impression d’inutilité. Dans ces cas-là, il peut être efficace de se tourner vers certaines activités: manger sainement, faire de l’exercice, méditer. Pour lutter contre le sentiment d’aliénation, il faudrait renouer avec la compassion et le sentiment d’appartenance par exemple faire du bénévolat ou aider une autre personne à accomplir quelque chose. Il faudrait aussi réussir à faire preuve de compassion avec soi-même.

Source : Slate – Ce qui se passe dans votre cerveau après un burn-out

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